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Le jardin d'amexour

Le jardin d'amexour

Parfois de raison, souvent d'intuition, de philologie et des philosophies en général, ce semble pouvoir être l'objet de ce blog... Si cela ne peut seul le décrire totalement, il en reste cependant le principal moteur !


L'affaire Fillon et la loi.

Publié par Amexour sur 8 Février 2017, 10:00am

L’affaire Fillon, décidément, n’a pas fini de faire parler, quand elle devrait plutôt, raisonnablement, faire réfléchir. Ainsi, ici comme ailleurs, les remarques et commentaires de la doxa raisonnent pour ne plus finalement représenter que le simple écho des manifestations d’une opinion désabusée et, presque inexorablement, lasse de toute représentation politique. L’exemplarité même est-elle de ce monde ? Et de débats politiques aux manifestations politiciennes, ne manquant pas de s’attarder qui du bonbon ou du bâton et de savoir si c’est bien ou mal, bon ou mauvais ; mais quid de réelle réflexion philosophique ?

Ainsi, après la nécessaire réflexion qui suit l’écoute attentive, mais critique, un mot et un seul ressort : justice !

Quand il s’est agi de conscience politique, de respect ou même de tolérance, ou de mensonge et de complots réunis, autant lâcher le mot et celui de morale, tout était dit et son contraire ou presque dans le concert cacophonique des agents ; alors que c’est bien de justice, pourtant au premier chef, dont il faut parler.

Et non de ce qui était ou est encore moralement acceptable, de bien et de tolérable en-soi, ou de mal et d’intolérable selon les camps et le point de vue donné, mais bien plutôt de ce que permet la loi !

Voilà où réside le nœud gordien et où le bât a blessé et continue à faire souffrir la pensée contenue, voire empêchée. Car il n’y a pas, pour le moins en société qui se dise civilisée, de situation inextricable ; qui plus est, aucune infraction publique qui ne puisse souffrir de remise de peine qui serait alors manifestement injuste, et qui ne soit explicable ou justifiée par l’indulgence et donc irrespectueuse de la personne humaine. Seule la capacité à dire et surtout à faire appliquer la loi.  

Alors, si aujourd’hui l’opinion se trompe de direction, demain, la loi, dans sa représentation aura à dire le droit. Et il ne faudra pas qu’elle se trompe, elle-aussi, et qu’elle se garde bien de toute morale en ne faisant que dire le droit ; il s’agira qu’elle respecte l’Homme en infligeant – ou pas – la sanction adéquate.

Mais cette fois, pas dans quelque intérêt, mais bien davantage dans celui de l’Homme et du citoyen. Car la loi, si elle a été violée, devra être rappelée sans concession. Et si elle mérite d’être corrigée, elle devra alors être discutée dans un second temps par les représentants de notre société.

" L'indignation que provoque les profiteurs n'est pas simplement une colère irréfléchie. Elle renvoie à un argument de nature moral qui mérite d'être pris au sérieux. L'indignation est un type particulier de colère qui nous saisit quand nous estimons que des gens s'accaparent quelque chose qu'ils ne méritent pas. Ce genre d'indignation est l'expression d'une colère liée à l'injustice...La cupidité est un vice, une manière d'être condamnable, si en plus elle est insensible à la souffrance d'autrui. Plus qu’un vice personnel, c'est un vice qui va à l'encontre de la vertu civique. Une bonne société serre les rangs." M. Sandel, Justice.

Ceci dit, encore une fois, il en va du respect de l’Homme et du citoyen, dans l’égalité la plus vraie, aucune excuse n’est alors tolérable : la loi n’a pas à être morale, mais juste ! La loi ne punit pas le coupable malgré le respect – qui lui serait dû – mais plutôt elle doit le sanctionner précisément à cause du respect que la société lui doit à lui comme à tous !

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