Durant de nombreuses années, j'ai considéré inepte, que dans nos pays, dits riches, occidentaux, la compassion venant des plus pauvres était sans nom, voire assez complaisante...Ce, en parallèle à ce que j'avais pu connaître, rencontrer, à l'étranger que ce soit en Afrique du Sud-Ouest, en Europe de l'Est ou en Amérique du Sud. Où les autochtones, parfois les plus misérables s'entraident quand leurs Etats, eux, ne se soucient guère de la misère de leur propre pays...
Que les plus démunis s'engagent alors que les plus riches, ou même l'Etat, sont souvent absents de tout engagement, me semblait totalement incohérent, stupide, inepte...Que la populace veuille se sentir concernée, et par la pauvreté de son propre pays, mais au delà, par la misère sale* des peuplades lointaines me paraissait comme dénué de sens commun...
Cela, selon qu'il s'agisse de morale chrétienne et confesionnelle, ou caritative et plus personnelle.
J'avais tord !
Il est du devoir de nos compatriotes, de tous les peuples quels qu'ils soient, d'être compassionnel, d'être solidaire à l'égard de tout autre être vivant, et même de tout animal ou de la nature, tout simplement...Au delà même de toute espèce animale et végétale, d'un arbre...Car de cet élan de compassion, dépend l'avenir de notre humanité d'une part, mais aussi de notre préservation, notre survie en somme !
L'idée : en démocratie. C'est qu'il est effectivement primordial que les peuples dictent aux puissants l'indispensable compassion.
Cela à dessein de pallier, justement, l'absence de ce trait de caractère chez nos gouvernants. Ces derniers ayant perdu toute espèce de recul, par trop soucieux de "l'intérêt général", ils n'ont en effet pas idée de ce que peut-être la compassion, selon moi.
Pour résumer, selon l'Etat français, je crois : le "pauvre" en substance serait une abstraction quasi naturelle ! Comme si celui-ci l'était de son fait, parce qu'il n'aurait pas fait ce qu'il devait, par faiblesse ou par irresponsabilité...Parce qu'il est moins fort, moins intelligent, moins beau, moins résistant, moins bien né en somme...Parce que l'Etat n'est pas Providence ! L'Etat se devrait, lui, d'être froid, impartial... L'Etat devrait être seulement compétitif dans le "jeu" du concert des nations, dorénavant mondialisées.
IL faudrait relever le niveau des statistiques...De ce niveau dépendrait l'avenir, de l'intérêt général, dépendrait qui sait, peut-être le nombre de richesses puissantes et dominantes, et qu'il faudrait privilégier...
Eh bien, non, ce n'est pas mon avis, et pour conclure, si en Droit, il existe la jurisprudence, en "Humanité", il existe la compassion !
*"-Misère propre et misère sale" Michel Onfray : Politique du rebelle