En ce "sacrosaint" temps, d'ailleurs tant païen que consumériste, des fêtes de fin d'année, qui célébre non plus la coutume judéo-chrétienne mais bien l'archétype du règne de l'ultra libéralisme, il me vient une réflexion.
Si ce n'est pas là, matière à vous étonner, n'est-ce pas, il ressort qu'il m'est apparu qu'il faille vous prendre à témoin ?
Tout d'abord, dans ce dédale télévisuel, où la pensée unique a déjà commencé son laborieux travail de sape, des consciences aveugles et à demi-assourdies, son grand-oeuvre des temps cathodiques...A cela, il ressort que le froid* ne sera pas, à cette année encore, le seul responsable de l'engourdissement de nos concitoyens hébétés des classes dites moyennes...Qui, devant leur poste de télévision, dernier cri d'une technologie qui nous est à présent totalement étrangère, au moins pour ce qui est de son industrie..., se feront les derniers chantres des "excellents programmes", ceux-là mêmes qui furent concoctés par la fine-fleur du "paf". Ces derniers, heureux élus d'un système toujours plus conciliant et complaisant en bon Machiavel du dieu marché..., bref, consommez braves gens...fixons-nous bien sur les publicités cathodiques entre deux extraits de vos programmations respectives...Qu'on se le dise : les banques resteront ouvertes durant ces fêtes !
Formidable constatation des temps présents. Il est un grand paradoxe :
- quand seuls les vrais grands-gagnants sont les actionnaires universels !
- et quand notre système éducatif est de plus en plus dégradé, surtout au regard des classes les moins aisées, des émigrants de première génération...
- quand le prix du pétrole s'envole à la pompe...
- quand le travail n'est plus la raison collective...la valeur refuge...
- quand la politique a oublié toute trace de vertu et de raisonnement vrai...
- quand rien ou presque n'est pratiquement plus fabriqué dans notre pays...
- quand il faut parcourir des distances de plus en plus grande pour se soigner, travailler, se nourrir, s'instruire, se rassembler...
- quand la démocratie est, elle-même, quasi-vidée de tout son sens...
Celui qui ne sait rien à l'impression de tout savoir...Il ne veut rien apprendre...Celui qui sait qu'il ne sait rien veut tout savoir...Voudrait tout apprendre...Mais personne ne peut tout savoir...Et seul celui qui le sait aura goût d'apprendre...
Kant avait-il raison de penser que tout cela ne peut-être que le plan de la nature ?
A mon sens, le "grand paradoxe" sous jacent tient au fait qu'on ne peut en même temps être libre et égal, ou tout au moins chercher cette égalité dans l'humanité, entre les hommes. Cela sous-entend que le libéralisme prône la liberté sans entrave, et pour mieux laisser triompher en l'occurrence le trio : honneur (fatuité), puissance (domination) et possession (cupidité) ; de fait, il ne peut y avoir de place à une quelconque idée de partage entre les hommes...Ce qui revient à dire, selon moi toujours, qu'il faut choisir entre liberté et égalité. Et le choix est bien sûr tout trouvé par ceux-la même qui dirigent ce monde, monde prétendu de liberté pour tous...A la Droite en l'occurence de cette politique libérale, faite de liberté d'entreprendre et de consommer pour tous...détermine la règle pour tous. Est-ce maintenant le plan de la nature ? Je ne le pense pas !
Je pense qu'au contraire, seule la vision de Gauche peut et doit conduire les hommes vers davantage d'égalité entre-eux, vers un équilibre humain et de ce fait, vers un équilibre naturel... Comme Kant avant nombre de philosophes le disait, à peu près en ces termes, "la liberté empêche la liberté"...puisqu'elle conduit de fait à la sauvagerie animale de l'homme...Après et pour les modalités, c'est une autre affaire...
*Une pensée compassionnelle me vient pour les premières victimes de notre égoïsme, et ceux que je préfère nommer ainsi : nos "sans-droit ni logi" oublié sur l'hôtel du profit et de la croissance aveugle ...
JOYEUX NOËL FELIX...