Préambule
L'espèce humaine se trompe dans ses priorités.
A celle de vivre et d'avancer dans l'intérêt de son espèce préservée, tenant compte de chaque individualité sociale, elle choisie le pluriel au singulier, la cohésion par l'assimilation et le communautarisme en lieu et place d'une fraternité, solidaire d'existence ou d'un refus tout aussi légitime d'appartenance à quelque groupement d'intérêt plus ou moins consenti. Préférant racisme et mépris, profit précaire à écononomie d'équilibre vitale à son espèce, aveuglée par la nouvelle religiosité politique, elle concourt à son auto-destruction programmée au pire, à son involution au mieux...
"Le coeur a ses raisons que la raison ignore." Pensées Pascaliennes.
Quand d'aucun ose dire ou réveler sa pensé, seul contre tous, dire tout haut se qu'il croît juste ou injuste, tous ruminent tout bas leur impuissance, leur méconnaissance et leur incompréhension ou hurlent encore leurs certitudes infectes et leur sécheresse faute de ne pas disposer du seul outils indispensable à toute chose : la raison du coeur. Quand d'aucun écrit son expérience, surtout, il ne faut laisser à quiconque le "soin" de sacraliser je ne sais quelle pensée unique, par quelque religion spirituelle d'Eglise et autre "acculture évangélique", quelque religiosité politique (*) partisane, autrefois religion politique et liturgie nationale-socialiste (communisme, facisme, nazisme), aujourd'hui religion dorénavant civile, sécularité moderne de nos démocraties absolues ; toujours servies par quelque abstraction d'Etat, de nation, de parti, de classe ou même encore et toujours d'une prétendue différence de race (soyons très clair, et selon moi, il n'existe qu'une seule et unique race : la race humaine). Quand la communication des uns empêche toujours la réflexion des autres, aujourd'hui autant et sinon plus qu'hier, il faut je le pense, raison, recul et libre-arbitre garder. Il faut se singulariser et se garder bien d'échapper à la violence symbolisée, sacralisée par le monopole du pouvoir médiatico-politique, gardien du "Dieu Marché" de cette pensée monopolisante qu'est la pensé unique.
Résister, c'est évoluer.
Avant toute chose, il faut se défendre et résister à la privation du droit premier de l'humanité, quand privé de manger, de boire, de pisser ou de chier, il reste encore celui de sa liberté absolue, individuelle et universelle, liberté de rêver, de s'exprimer et de proclamer sa différence ; de dire non à un hypothétique paradis, à une reconversion en sausisson, à l'amalgame, crier sa vérité, sa différence et son refus d'être conforme au canon ! L'espèce humaine ne se résume pas à une citoyenneté proclamée, à l'appartenance de quelque abstraction de l'individu selon qu'il serait ou pas issu d'un groupe, d'un parti, d'une équipe, d'un village, de telle ou telle autre conformation, d'une nation, d'un Etat, d'un pays, d'une couleur de peau, d'une langue et ou autre géographie !
Religiosité politique et état de nature Rousseauiste,
un vaccin contre la liberté individuelle.
Et pardon pour la très mauvaise qualité de la bande son, mais il est rare de pouvoir trouver des vidéos de qualité de celui qui n'a eu de cesse de déranger l'etablishement..."Ce n'est pas pour prêcher la fraternité à tout prix...La conséquence de l'opression que les gens qui ont parlé subissent. Le paradoxe est "vieux" comme le monde, les dominants divisent les dominés...Ils n'ont même besoin de chercher à le faire...Les intérêts conflictuels, les antogonismes...Les préjugés : nous sommes tous plein de préjugés...le sociologue à lui-même des prejugés, il fait autant de travail contre ses préjugés que contre celui des autres...Conflit à France culture "l'agitprof"...C'était (prêcher la révolution). Je serai très content(...).On veut tuer l'analyste...Est-ce qu'il faut créer une Association. On veux tuer l'analyste...(...)"
Pour rendre ici hommage à Condorcet (1743-1794), et pour s'être en son temps opposé à cette religiosité politique quasi messianique qui déjà violait "la liberté dans ses droits les plus sacrés sous le prétexte d'enseigner à les aimer", les hégélianisme(1), marxisme, nationnalisme de tous poils ont débouché sur l'expérience tragique de toutes les guerres, enfonçant inexorablement l'espèce humaine dans la violence ultime. Internationnalisme, communisme, fascisme, bolchévisme et nazisme n'en sont que l'expression d'un déterminisme philosophique.
Si incontestablement maintenant cet engouement, de plus en plus relatif (défiance significative), pour la nation et autre abstration de la citoyenneté (cité) est une conséquence de la déconsidération de l'hégémonisme des religions (2), des suites à la séparation de l'Eglise et de l'Etat au début du XXe siècle (1905), il n'échappera pas à l'érudit que cet état de fait est de plus en plus pesant par la somme des rites et autres mythes de la violence symbolique institutionnalisée. Cette dite violence symbolique, chère à Bourdieu, se vérifie au delà même de celle qui est faite dans le cadre de "la domination masculine"(3). Elle accomplie en effet son oeuvre dans tous les secteurs où elle peut souscrire à cette domination de la pensé unique, et concourir à l'asservissement du plus grand nombre au service du particularisme et du marché. La populace ayant manifestement un besoin vital de croire en quelque religion et plus exactement de se reconnaître, de se situer dans l'espace, en un chef suprême, leader incontesté en droit et incontestable de fait, afin de se sécuriser par ne serait-ce qu'un simple sentiment d'appartenance à un groupe, sinon une abstraction géographique et culturelle dans le temps limité. Qu'il s'agissent ainsi de communauté de pensé, de prétendue race différente des autres, de confession, de classe, d'origine, d'activité et de profession, ou encore de l'appartenance à un village, d'équipe sportive, de région, de pays ou à une sphère d'influence quelconque...Mais de tout cela, il n'est d'explication logique et quasi "instinlectuelle".
Mais qu'en est-il du pouvoir de la monnaie, le système monaitaire (SMI), un système dans le système ?
"(...)Ce n'est pas un gage de bonne santé que d'être bien intégré dans une société profondément malade"(...) Krishnamurti.
Qu'en est-il en effet de ce système monaitaire. Est-il aussi opaque qu'il veut bien le faire croire et qu'il apparaît aux yeux du profane dont je suis par manque d'intérêt seulement, lui préférant et ne me souciant que du vivant ? Ce dernier m'ayant été très dernièrement proposé, en guise de réflexion, par un ami, il ne saurait être question de m'en affranchir et fera donc l'objet d'une étude très prochainement et suscitera aussi très probablement la rédaction d'un article ici-même. A suivre donc...
D'un cloisonnement volontaire et conscient à la symbolique inconsciente à une ingestion de pilule rouge collective et auto-contrôlé.
Au delà même de cette volonté consciente, la violence du symbole dans ce qu'elle conditionne l'inconscience institutionnalisée, il existe d'évidence une reconnaissance consciente dans les codes inconscients (4). Comme le disait (prêcher) Bourdieu, il faudrait que "l'agitprof" s'auto-contrôle afin de pallier cette violence symbolique...Putain, en somme il faudrait que plus avalent cette "pilule rouge" salvatrice, car d'ouvrir enfin les yeux permettrait de voir plus loin que l'horizon seulement montré, limité par cette chappe institutionnelle, et conduire vers la lumière l'humanité dans sa plus belle singularité ! La conclusion reste à inventer, il reste à détourner l'évidence par des actions individuelles et incontrôlées.
Selon Bourdieu toujours, "les sociologues, catégorie très diverses auxquels il y a toutes sortes de gens qui contribuent, peut-être à inspirer, ce serait trop beau, mais à fournir des cautions aux politiques. Ce ne sont pas des collègues, ce sont des casseurs de métier. Je ne peux pas me solidariser avec ses gens là. J'en ai rien à foutre de leur existence (...). Ils peuvent légitimer une espèce de révolte contre les sociologues mêmes... jusfifier un certain anti-intellectualisme (certain néo-Machiavélisme en somme), (...) Le mouvement ouvrier français a crevé d'anti-intellectualisme, il a été fondé sur une espèce "d'ouvrierisme" qui autorisait les dirigeants à être bête et à demander la bétise au nom de la discipline des partis. Ce n'est pas une maladie d'être intellectuel (...) Cela empêchant peut-être que le mouvement social ne se réalise."
Il faut lire et chercher toujours à se renseigner, à chercher la substantifique matière de réflexion, apprendre pour comprendre, ne pas s'arrêter à cette pensé unique inconsciente car paralysante, "consanguine" et involutive...Ne pas se laisser aller à son indignation légitime qui aveugle et prive des instruments de la connaissance. Si l'aigreur est une chose, l'indignation en est une autre. Intéressant, déroutant, dérangeant, ou simplement bête ou encore débile profond...
Hyper-consommation, illusion servile du marché.
Ecrire que la consommation est associée étroitement à la pensée unique serait un euphémisme. La bienséance serait en effet de mise si d'aventure le jeu de dupes ne connaissait ses limites dans le rejet quasi naturel d'un système aujourd'hui reconnu "publiquement" comme mauvais pour la planète, et par voie de conséquence seulement, pour l'humanité. Réchauffement climatique oblige et surtout menace prégnante tant qu'aux ressources naturelles aujourd'hui rendues précaires par une exploitation sans vergogne, il apparaît que l'acte citoyen selon lequel il faut être solidaire en consommant semble trouver sa parade de lui-même (idem pour l'élection dont la fonction première de l'élu sera de mentir en commençant par se mentir à lui-même si tant est qu'il dispose d'un cerveau, ce qui n'est pas prouvé dans la majeur partie des cas). Tout à fait incontestable est alors maintenue l'idée selon laquelle l'illusion est seule fondée, que cette violence symbolique inconsciente parvient encore à apparaître comme légitime, et où le Prince continue sa machiavélique ordonnance, dispensant sa communication effrénée, sa liturgie collective.
Conduisant la populace a toujours nier l'individu au profit de la communauté, plus apte à générer une production et une consommation de masse, absolument indispensable à une concurrence bienveillante soi-disante. A grand renfort d'une "mondialisation ennemi" mais complémentaire et indissociable, et faussée comme il faut bien le reconnaître aussi. Mais qu'importe, puisqu'elle le soit ou pas, cela ne change rien à l'affaire car venant de la même façon servir tout à la fois inégalités et égoïsmes, mais avant tout venant légitimiser de fait tout ennemi comme partenaire reconnu de ce cette unique foi en le Marché, aux ordres d'un système universel...
Pour venir ici clore cette dernière "complainte de Amexour", prenant pour seul vrai ennemi de l'espèce humaine le Marché et ses esclaves, ici délimité par une violence symbolique ayant comme vecteur principal le virus d'une religiosité politique, il est certain que nul ne pourrait mieux permettre autant d'injustice et de cruauté qu'en convenant simplement de laisser faire cette bête immonde qu'est le format. Avec lui, ce serait autant de machines "intelligentes" et destructrices qui finirait par dominer et anéantir toute forme de vie. Lévi-Strauss, Bourdieu et tant d'autres n'ont eu de cesse de dénoncer pourtant cette domination de la pensé unique. Après que les peuples indigènes furent les uns après les autres acculturés, anihilés, après que les ressources naturelles se soient les unes après les autres taries, après que les puissants se soient entretués puis les uns derrières les autres se soient remplacés, après que Dieu lui-même ait fini par disparaître...
En guise de conclusion
CE QU'ILS VOUDRONT MAIS PLUS JAMAIS çA ! (5)
-"Schell, schell ! Alle raus ! Franzoge ? Arbeit ! Los ! Auf, ab ! Sheisse ! Ruhe. Ya wohl. Ach ! Ja ! Weg ! Komme hier ! Keine Dizipline. Kein Rab ! Langsam..." Pas de malades, que des vivants ou des morts. Fritz. Coup de schlague sur le visage. Nous ne pesons pas, nous n'avons pas de prise.
L'ignominie. Les kapos. Gandersheim. Mythologie nazie. La morsure du froid et l'angoisse pour ses poumons...Kommando. Fresnes. Camp de travail. Buchenwald. Barbelé. Les mains dans les poches.
Et les génocides de grandes envergures dans le monde en général, ce, à grands renforts de Cancer, de Sida, de malbouffe et de grippe pourquoi pas, et dans tout l'hémisphère sud en particulier à grands renforts de terrorisme économique, de guerres et de ségrégations multiples autant que variées...
Mais alors, que va-t-il advenir maintenant de l'espèce humaine ? C'est un autre débat qui ne m'appartient bien sûr aucunement, ni d'en faire état, ni d'en dresser hypothèse. Je laisse cela aux experts et aux politiques qui en ont sûrement une idée...
"Nuls ne sont plus désespérément esclaves que ceux faussement convaincus d'être libres" Goethe (1749-1832)
Bibliographie
(*) Emilio Gentile (1946) est un historien italien qui étudie en particulier les formes de totalitarismes et le concept de religiosité politique et a publié plusieurs ouvrages dont "Les Religions de la politique. Entre démocraties et totalitarismes"au Seuil en 2005.
(1)« Ce qui rationnel est réel, et ce qui est réel est rationnel » amenant à considérer la totale soumission au pouvoir d'Hegel (1770-1831) peut-être déjà en opposition à celui de Dieu...
(2) Durkheim (1858-1917) est l'un, sinon le principal des fondateurs de la sociologie."Est fait social toute manière de faire, fixée ou non, susceptible d'exercer sur l'individu une contrainte extérieure".
(3) Cf. "La domination masculine" de Bourdieu, essais aux éditions du Seuil.
(4) Lévi-Strauss (1908-2009) dont le grand oeuvre n'aura jamais aucun autre égal dans le domaine de l'ethnologie-anthropologie et avant la disparition des indigènes dont il aura capter l'essence.
(5) Mots pris au hasard de la lecture du livre de Robert Antelme "L'espèce humaine" chez tel Gallimard
(6) Noël Carrolle (1947 ) est un "philosophe esthétique" qui étudie sur la question de l'Histoire et de la production en masse de l'Art pour résumer ici son travail.