Très franchement, d'apprendre quelque information concernant la santé de la Bourse est bien le cadet de mes soucis, je prendrai peut-être même un certain malin plaisir, comment dire, une certaine jouissance à constater que le CAG 40 s'éfondre pour être tout à fait clair.
La spéculation est la gangrène de nos sociétés soi-disantes modernes, elle a pris définitivement le pas sur la valeur travail et le consumérisme sur l'effort et la vraie réalité d'existence, où fierté du travail accompli, réalité de l'effort dans l'accomplissement d'une tâche, et où le travail est mis ou effectué en commun au service d'une mission pour l'épanouissement de tous, dont le fruit est partagé par tous...Au lieu de cela, ce sont les actionnaires, quels qu'ils soient, qui en récoltent les dividendes et sans aucune contre-partie !
Les occidentaux, pour la plus grande part, confondent vivre et consommer.
Ils ne travaillent plus pour exister au sein d'une famille, d'une entreprise, de la société dans lesquelles ils se reconnaissent et pour un accomplissement de soi ou des siens, mais seulement pour survivre à quelque faux-semblant, à quelque production éphémère et artificiel, à un petit chef semant la terreur, à un collègue zélé...
Comme la grande distribution et autre conglomérat et monopole économique, la politique, aidée des mass media n'a d'autre objet aujourd'hui que celui de concourir à ses propres intérêts ; tout est bon, cumul des mandats, eux-mêmes non-impératifs, mensonges, spéculations de sondages, tricherie, corruption, rien n'est laissé au hasard. Un seul objectif, la domination du plus grand nombre par le règne de l'abêtissement, de la tromperie et de la division. Dans la guerre économique mondiale qui sévit aujourd'hui, après les mass media, premier pouvoir absolu sur la populace, la Bourse est sans conteste l'arme de destruction la plus massive !
Comme le décrit admirablement Christophe Dejours (cf. "Souffrance en France" au Points, Seuil 1998) " (...) le capitalisme néolibéral dfemeure fondamentalement centré sur la domination du travail et l'appropriation des richesses qu'il produit...". Avec cet érudit, seuls quelques irréductibles intellectuels, comme Bourdieu par exemple, résistent encore à la banalisation du système, que d'aucun voudrait universel et inaliénable aux seuls financiers élus de ce néolibéralisme assassin et destructeur !
Quand nombre se "tuent" au travail (exclusion, intimidation, soumission, souffrance, psychopathologie du travail : pathologie mentale ou physique, injustice, terreur, compétition, suicides... ), quelques-uns jouent en Bourse.
Quand certains portent la cravate, les pieds sur le bureau, d'autres s'en serve pour se pendre !
Après les monopoles, les techniques de management globales, et les sphères d'influence internationales, la prochaine étape : la Gouvernance mondiale.
Des peuples au service des financiers...