Vous refusez la fatalité : signez la pétition ici
Pour revenir ici, et refuser encore toute fatalité, considérant une nouvelle fois ce projet de Ligne Grande Vitesse en Lot et Garonne (LGV), l'on voudrait donc faire croire à qui le veut, abuser les esprits, par quelques subterfuges ou rhétoriques politiciennes et électoralistes, qu'il en va de l'avenir du département.
Mettant l'accent sur l'aspect économique, et qu'il ne peut exister de refus à cette nouvelle édification, l'idée qui fait son chemin est que ce serait purement et simplement refuser le progrès que de refuser ce projet.
Plus gros est le mensonge...Moins il sera mis en doute !
Cette ligne grande vitesse est totalement antinomique de progrès, car elle met l'homme, et en l'occurrence le contribuable et l'utilisateur local, de fait potentiellement et relativement limité, au service d'un profit, d'une croissance selon des règles par trop inégalitaires, a contrario de placer l'homme, et le Lot-et-Garonnais en l'occurrence au centre d'une fausse problématique économique et sociale.
Les mêmes arguments qui hier nous étaient servis pour les Autoroutes, nous sont resservis aujourd'hui. Ne suffit-il pas alors de constater le prix de l'autoroute pour trouver le mensonge indigeste ? L'expression très juste de notre jeunesse "Toujours plus !" est-il l'argument fort de ce projet ?
A cela je réponds par les questions suivantes.
Pourquoi le Lot-et-Garonnais doit-il se déplacer ?
Où va-t-il et dans quelle mesure se déplace-t-il ?
Dans quelle mesure est-il essentiel d'augmenter la vitesse de ses déplacements ?
En quelle mesure doit-il oeuvrer pour améliorer les déplacements tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du département ?
Quelle est la part des investissements extérieurs et dans quelle mesure peut-il prétendre recevoir ses voisins les plus proches comme les plus lointains ?
Doit-il considérer prioritairement la vitesse ou comme je le crois la proximité, compte tenu des dépenses afférentes au projet en question ?
Toutes ces questions et bien d'autres encore semblent ne pas réellement être de celles qui remportent la plus grande attention des décideurs.
Quels sont les arguments du OUI ?
Dans le sens de ce projet, devons-nous Lot-et-Garonnais, nous satisfaire d'être seulement des provinciaux, gardiens du Musée et de la grande Ferme Lot-et-Garonnaise ? Devons-nous nous satisfaire de seulement exister comme étant de simples hôtes pour Parisiens et visiteurs européens en mal de campagne ou d'air pur, et qui viendraient à "grande vitesse"chez-nous, comme on le ferait pour visiter un zoo ; jetant quelques miettes au passage, ou pire encore juste traverser nos campagnes à 350 kilomètres par heure ?
Tous les arguments s'opposant à cet inique projet, et tels que ceux ayant traits :
- au financement de la ligne, injustement réglé par le département et en trop grande partie,
- aux risques écologiques encourus parfaitement non mesurables ni quantifiables,
- du fait que cette ligne ne servirait qu'un certain centralisme européen, tant au regard des personnes transportées que sur les coûts du transport inhérents,
- ou du différentiel, hypothétique gain de temps occasionné, et en comparaison au TGV par exemple et toujours en opposition au TER,
sont parfaitement recevables et en rapport avec le peu d'arguments favorables à la construction de cette LGV.
Ceux qui mettent en avant cette politique, au delà d'un hypothétique désenclavement qui n'est en fait qu'une illusion, prétendue de progrès et d'évolution, masque en définitif une irresponsabilité conceptuelle et une vraie crainte de l'avenir. Le plus simple étant de se rallier au plus fort toujours, et le plus fort étant bien souvent la masse, dans le sens du plus grand nombre et de l'opinion publique ainsi dévoyée, comme orchestrée de mains de maître, manipulée à foison.
Celui qui a raison tout seul, n'a-t-il pas en définitif tort ?
Pour se faire, il suffit de stigmatiser celui qui n'est pas d'accord, en l'occurrence celui qui est directement concerné par quelques nuisances, payeur de surcroît, en mobilisant un public plus nombreux, comme par exemple la Région Aquitaine et pourquoi pas la France, l'Espagne, le Portugal ou l'Europe avec le sud-Europe Atlantique dont il est question avec ce projet. Le coup est joué, l'affaire est faite. Il suffit d'attendre un peu et d'en faire publicité le moment venu. Cela s'appelle le centralisme, la mondialisation n'en est que l'expression actuelle...
La crainte des deux principaux courants politiques nationaux (à savoir le PS et l'UMP, libéraux tous deux aveuglés par la loi du marché) est fondée par leur manque de vision réciproque, de réelle projection sur l'avenir, surtout à court et moyen terme. Cette crainte est elle-même nourrie par le centralisme plus haut défini. Cette majorité quasi démocratique et absolue, ne voulant risquer de manquer le prochain train en l'occurrence, la prochaine campagne électorale, préfère donc se rallier à l'air du temps ; cela au lieu de réfléchir, de se mettre en danger s'il le faut, et d'essayer d'envisager une autre conception de la société, plus respectueuse de l'humanité et de l'individu. Cela a contrario de ne voir en lui que le consommateur. En somme, tout continuer sans s'inquiéter des causalités, et des résultats d'une telle politique budgétaire et médiatique sur l'environnement, sur l'individu. Ne rien changer et continuer d'aller droit devant, dans le mur s'il le faut.
La loi du marché l'emporte, avec elle tous les "beaux"principes de précaution et de bon sens.
L'assimilation l'emporte sur toutes logiques, toute autre vision comme écartée par une "espèce d'engeance" conformiste, faite de renoncement à la différence et au respect de l'autochtone, nouvel indigène des temps que l'on dit modernes. L'Homme au service de la machine.
Dans tout ça, où est le respect des Lot-et-Garonnais, qui eux ont besoin de se déplacer et pour aller travailler quelquefois, qui à Toulouse, à Bordeaux à travers le département et les départements limitrophes, et qui trouvent gares fermées, trains trop chères, routes encombrées endommagées, et autoroutes hors de prix...
Les gares de proximité ont fermé, avec elles toute idée de préservation identitaire et culturelle, les derniers bastions de diversité et de l'art de vivre local annihilé, comme assimilé dans la globalisation.
Si maintenant c'est de cela dont aspirent élus comme représentativité "locale" et de cette inepte "démocratie absolue", alors le temps sera bientôt venu ou la province (en opposition à Paris et aux futures cosmopoles européennes) sera réellement morte. Avec elle, tout Art spécifique de vivre, toute diversité alimentaire, culturelle et éducative. Toute résistance individuelle, toute créativité et toute chance d'évolution humaine et humaniste.
La vitesse n'est pas le progrès, à la rigueur c'est une "croissance" et qui ne profite qu'à un système non aux hommes, c'est même une involution quand on voit ce que génère ce système en terme d'inégalités.
Vive la crise !
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