A la recherche, toujours d'une utopie, qui selon-moi, donne pour gouvernement idéal, pourquoi pas dès 2012, celui qui gouvernerait ni pour les richesses, ni pour l'honneur : l'homme ou la femme qui serait alors choisi, le serait contre sa volonté...Non plus un chef de parti, ou celle ou celui écrasant tout sur son passage, mais l'expression éclatante de la représentativité populaire, démocratique et vertueuse. Celui ou celle, vivant pour la politique et non de la politique, et qui n'aurait, alors , pour autre volonté que de servir, et non de se servir du pouvoir à des fins personnelles ou corporatistes.
Comme en démocratie ou en tyrannie d'ailleurs, seul le peuple est gouverné, les souverains, eux, sont laissés libres d'agir comme bon ou mauvais leurs semblent ! La démocratie parfaite étant, selon-moi, impérative ! (mandat impératif)
Prenant comme modèle, le vice ou la vertu, choisissant d'agir dans la justice ou l'injustice, dans l'immoralité ou l'éthique de la justice sociale et l'économie pour le plus grand nombre... Responsable, donc, de la régulation et du bien-être de la totalité des citoyens de la cité !
Socrate (470-399 avt J.-C)
Devant se garder de faire le mal toujours, ce, autant à ses amis qu'à ses ennemis...Car, ne peut-on se vanter, comme le chien de connaître l'étranger ! Comme le disait déjà l'hellénique Socrate il y a plus de 2500 ans. (cf. La République de Platon). A-t-on seulement besoin d'un garde à l'entrée de sa maison, si l'on n'a d'ennemi déclaré ? Si tel est le cas, alors, plutôt être philosophe et sage, en prodiguant enseignement du juste plus que de la crainte d'une hypothétique attaque. Car il serait bien temps de s'en défendre uni, que d'être désuni à l'attendre ! En somme, enseignement et prévention, plutôt que réparation et répression.Connaissons-nous nos amis au moins autant que nos ennemis. Sommes-nous bien certains de les connaître vraiment , l'un comme l'autre ? Notre ami, l'est-il vraiment ? Pourquoi notre ennemi l'est-il ou le serait-il ?
Aujourd'hui, en démocratie , si seul le chef, élu, est légitime, aucun mandat impératif ne vient l'obliger, le contraindre à la vertu ; tout l'effort consiste donc à ce chef, la manipulation de la tyrannie de l'opinion ; ce, aidé de la science statistique, non pour rester au pouvoir mais faire en sorte de rester légitime, d'être réélu le cas échéant.
Si ce chef a trahi les siens, n'en fera-t-il ainsi avec ceux qu'il doit gouverner ? Si ce chef aime le luxe et le mensonge, sera-t-il bien magnanime avec ceux-là ? Rien ne serait-être moins sûr en effet...
Si comme le disait Thracymaque de Chalcédoine (sophiste contemporain de Socrate selon lequel le droit naturel doit permettre une injustice parfaite, une domination des forts, quels qu'en soient les vices utilisés)
"La vie de l'homme injuste est supérieure à celle du juste"
"Donc, puisque l'apparence (goût du luxe, des plaisirs et du salaire), comme le montrent les sages, fait violence à la vérité (crise sociétale, chômage et gêle des salaires allant de la plèbe aux strates moyennes de la société), et quelle est maîtresse du bonheur ("celui qui n'a pas sa Rolex à 50 ans a raté sa vie" Séguéla, conseiller de Mitterrand à Sarkozy) (...)" Se servant de l'image du renard, pour ruser de n'être point inquiété, "De conseillers, les meilleurs maîtres de persuasion pour enseigner l'éloquence publique et judiciaire (...)" Socrate Livre I et II de la République de Platon.
Qu'ils soient récurrents ou plus ou moins nouveaux, les faits sociaux, que je vais qualifier socialement ici, comme "régressifs", et tels que sont, à titre d'exemple, les suicides professionnels, de plus en plus nombreux, ou de façon malheureusement non exhaustive :
l'injustice, d'abord liée au non-partage du travail, toujours seul "luxe" aujourd'hui du juste, "l'homme injuste" selon Thrasimaque car ignorant et pauvre...Par le chômage, ou la précarisation des emplois de plus en plus probante, la flexibilité et la violence qui sont engendrées au travail, dégradent le corps social et les institutions de la cité. Les raisons de cela, selon-moi, au delà de techniques manageuriales sophistiquées et savantes d'outre-Atlantique, une volonté délibérée de dominer et laisser libre tout manquement vertueux par manque de règle et de contrôle de l'Etat, mais surtout une éducation éthique et morale laissée à l'abandon, par facilité simplement !
Cela entraîne un chaos quasi généralisé dans la société française et au delà, un déséquilibre collatéral, touchant le reste du monde, par manque de responsabilité et d'exemplarité. Elles sont loin les Lumières...
L'injustice crée le sentiment de haine à l'encontre de l'étranger (la xénophobie et le racisme) !
Puisque l'effort et le talent ne sont que relegués au second plan, et après le gain rapide (Bourse...) ou le hasard (jeux...).
Puisque le profit n'est plus l'intérêt du seul travail et de l'échange qui s'en suit, mais laissé à la spéculation d'un jeu vicié et dérégulé.
Quand l'individualisme rémanent menace le socle Républicain
(s'il faut le rappeler, la liberté, l'égalité et la fraternité),
cela ne peut contribuer qu'à agrandir le fossé, non des inégalités réelles et par nature, que d'aucun fait amalgame avec injustice devant le Droit, elle criante, mais par la seule conscience, de la raison humaine toute entière...
Celui de l'incompréhension d'un monde qui fait peur, par l'application des puissances élitistes à laisser leurs compatriotes dans l'ignorance de l'apparence et de l'illusion !
Au lieu de rassurer celui à qui l'on demande de croire en l'Etat et en la Nation, responsable exemplaire, acteur du grand œuvre de la société qu'il compose, à grand renfort de convictions intimes, elles-mêmes acceptées par le peuple souverain (Rousseau), eh bien ce même Etat, fait montre, lui, de la plus grande et cavalière désinvolture. Toujours en lieu et place d'exemplarité, d'humanisme ou de la protection par la loi, l'Homme d'Etat démontre, jour après jour, affaire après affaire, son irresponsabilité envers ses compatriotes.
Par une incompétence notoire et un manque de vertu revendiqué !
Quand le Président Sarkozy, chef de file de la République : donne le ton et affiche son intempérance, l'imprudence et le cynisme de ces propos, le mépris de la fonction présidentielle, des institutions et du peuple (altercation, injure populaire et populiste...), sa légèreté quant au choix de ses ministres par un clientélisme affiché et comme il le dit lui-même, par un libéralisme dérégulé décomplexé (ici Fillon IV), tels qu'eu égard à l'action de son gouvernement :
-- Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, outre-mer et collectivités territoriales) d'abord et qui n'hésita pas à faire montre du racisme "le plus primaire", lors de l'épisode navrant du militant d'origine maghrébine, simplement insultant et réducteur à son adresse et à l'égard de tous les ressortissants, souvent eux-mêmes français et quand bien même ne le seraient-il pas !
- Christine Lagarde, ministre de l'économie qui n'a de cesse que de vouloir démontrer que seule la compétition mondiale n'a de sens !
- Eric Woerth, ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique qui j'espère parviendra à être jugé dignement mais avec toute la justice qu'il mérite, et s'il s'avère qu'il y ait réellement eu prévarication dans l'affaire Bettencourt !
- Eric Besson, ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire et tout le pathétique de la situation ; toute à la fois de son arrivée au gouvernement, après la trahison suprême de son bord politique, le PS, et des convictions qui normallement sont liées... Puis, de son comportement, indigne d'un homme d'Etat, le "doigt levé" !
- Michèle Alliot-Marie, ministre de la Justice (je préfère l'appellation de Garde des sceaux) qui, passant de l'Armée à la Police pour en connaître les rouages qui pour mieux en "découdre" avec la première ! Ce, après avoir maintenu la Justice en-deça de son autorité et de son indépendance ! La pire des mesures, à craindre, serait la suppression du Juge d'Instruction...
Bruno Le Maire ministre de l'Alimentation de l'agriculture et de la pêche qui , par son inaction, permet à notre fleuron national de littéralement se désagréger, noyer dans une Europe impuissante et irresponsable !
-
Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, porte-parole du gouvernement tout bonnement intolérable, quant à son coming out immoral, non du fait de sa sexualité (il a en a le droit) mais parce que basé sur le profit de la "misère propre" !
- Roselyne Bachelot, ministre de la Santé et des Sports qui n'hésita pas une seule seconde à dépenser l'argent du contribuable, dans une "affaire" encore restée, à ce jour bien obscure, et sur fond de laboratoire pharmaceutique et de politique sanitaire nationale !
- Marc-Philippe Daubresse, nommé ministre de la Jeunesse et des solidarités actives
- Luc Chatel, ministre de l'Education, quelle peut-être plus désastreuse réforme pour une Nation, que de ne pas donner la meilleure instruction, le meilleur enseignement aux enfants du peuple, dans une égalité d'éducation nationale ?
- Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères qui n'aura pas hésité à la tentation d'un retour politique, ce au détriment de convictions, et surtout d'une image forte dans la société. Celle d'un homme engagé, au service de la médecine populaire universelle !
- Hervé Morin, ministre de la défense peut-être s'agit-il ici, de l'archétype même de l'opportunisme "gagnant" ! Le serons-nous un jour prochain ?
- François Baroin, ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l’Etat sera-t-il l'homme qui aura le plus perdu dans ce gouvernement, ou l'âge le sauvera-t-il ?
- Henri de Raincourt, ministre des relations avec le Parlement
- Christian Estrosi, ministre de l'industrie Voilà encore un personnage symptomatique d'une tendance politique récurrente. Parce que Maire de Nice, il se retire du législatif un jour, et n'hésites pas le lendemain à quitter SA ville pour accepter un ministère...C'est autant à verser au compte de cette imparfaite démocratie, qui donne préférence et tous pouvoirs à l'exécutif ...
- Michel Mercier, ministre de l'aménagement du territoire Voilà encore un homme qui ne peut qu'être en accord avec le Ministre de la défense !
Ce, volontairement, faisant abstraction du premier Ministre ("simple" figurant dans la prise de décision et le management des ministres), grand absent de la 5e République et du régime présidentiel quasi de fait et du régime actuel français...
Au lieu de prévoir l'avenir, de se prémunir des assauts du temps, mais surtout de l'humanité sur son environnement, il n'agit qu'en fonction des faits-divers, de l'instant présent et d'intérêts particuliers.
Le politique n'étant plus, ici, non le représentant d'un peuple, l'émanation d'une pensée politique au service d'une société démocratique Républicaine, le serviteur d'un programme qui aurait reçu mandat, l'homme ou la femme qui travaille pour mener à bien la Politique de son peuple, mais celui ou celle qui vit DE la politique (et non pour la politique). N'ayant de cesse que de prévenir la moindre faille, la moindre parole, le moindre faux-pas qui pourrait mettre fin à sa carrière...N'ayant de cesse que de livrer à la finance internationale et aux banques, le fruit du travail d'un peuple, ce, au détriment de lui prodiguer tous les services qu'une République démocratique doit à ses concitoyens.
Il est toujours plus simple et plus rapide de réprimer en lieu et place de prévenir. Accusant la tyrannie de l'opinion. En somme, de laisser dans l'ignorance celui qui a fauté au lieu de l'instruire et en lui montrant le métier...
Les récurrentes affaires de corruption, au plus haut niveau de l'Etat (prévarication, manipulations, délits d'initiés, oligarchie, prévarication, racisme, népotisme...);
Les assauts perpétrés, xénophobes et agitateurs,
Les insultes répétées directement à l'adresse du peuple,
et celles, en totale dichotomie avec le concept même de la démocratie, de la République et des droits de l'Homme et du citoyen,
continuent de contribuer à la défiance du peuple envers non seulement l'appareil politique tout entier, mais plus grave encore, à l'adresse de nos Institutions et de la démocratie laissées en jachère.
Ce régime présidentiel "n'arrangeant" rien à l'affaire, du fait de l'omnipotence et du mépris de l'exécutif envers l'expression démocratique dans son ensemble d'autre part ; et envers les devoirs régaliens d'un Etat démocratique (école, alimentation, santé, transports, énergie, justice, défense...) par trop facilement relégués au second plan du fait d'une décentralisation imparfaite, mais surtout d'un manque cruel de contre-pouvoir (réels pouvoirs législatif et autorité judiciaire) et de moyens pour les acteurs locaux...
Ayant hissé au rang de propagande l'outil, au départ de liberté d'expression, qu'était la presse et les médias, l'Etat et la Ve République ont annihilé tout autre expression populaire, qu'il s'agisse du Parlement comme des divers représentations démocratiques (syndicats, partis, société civile).
Pour celui qui garde les yeux ouverts, son pouvoir d'indignation et de lucidité, c'est un cauchemar que de constater la dégradation de la société, si tant est, bien sûr, que l'on considère l'Etat comme celui devant avoir un rôle de protecteur, de régulateur et de stimulateur sociétal et économique.
A deux ans des présidentielles, déjà se dessinent la perspective de manipulation des "décideurs" nationaux, plus encore, internationaux, aidés de la prétendue science politique et autres experts de l'information, sociologiques, économiques et statistiques...
Alors que les dés sont pipés en faveur de la financiarisation de l'économie, autrement dit la mondialisation financière ;
Resortant des tiroirs les sempiternels poussiéreux professionnels (littéralement) de la politique, quasi tous issus du même creuset, et en tout cas, tous aliénés au dieu marché, souhaitent que surtout rien ne change. Faisant espérer par le truchement du jeu d'appareil et de la propagande à une alternative, à une hypothétique alternance politique du pouvoir au mieux.
Au sein du paysage politique français, personne de charismatique à l'horizon, personne qui ne soit enclin à s'en démarquer mais surtout point de projet de société, point de vision d'avenir qui ne change vraiment les errements du passé, l'inexorable marche en stagnation vers un gouvernement mondialisé inhumain et sans pitié...
En 2012 : le pouvoir de l'argent va-t-il de nouveau l'emporter sur la raison, le vice sur la vertu ???
A sparte au VIe, Ve siècle avt J.-C, selon Xénophon, l'auteur des "Mémorables", sophiste et "élève" de Socrate (426-355 avt J.-C)"On punissait les enfants, non pour avoir volé mais pour ne pas avoir su dissimuler leur vol".
(*) "tph" ou très petit homme. Cf Si ver saille, mets tes cons, té !