

Ne voit-on, ou plutôt ne parvenons-nous pas à ressentir en effet poindre à l'horizon le fantôme de notre histoire humaine. Celle qui est sans cesse remise au « goût » du temps.

Quand nous constatons, nous, parfaitement impuissants et nous abandonnant à nos indignations solitaires, cette même impuissance réelle que connaissent les prétendus « plus puissants d'entre-nous ».
Remarquons l'impuissance de nos chefs. Pourtant prétendus capables de gouverner, puisque nous les avons nous-mêmes élus ou non, d'ailleurs, mais soit disant responsables des choix que nous leurs commandons de faire en notre nom et ce, pour le plus grand nombre ; et à grands renforts de concept souverains, de démocratie libérale, de déterminismes sociaux et ou économiques.
Mais au fait, que leurs donne réellement ce droit en tant que moral, éthique machiavélienne, et à quel titre s’autorisent-ils surtout semblable hypothèque de l’avenir de l’humanité. Si le présent nous appartient, en est-il autant de l’avenir, il n’en est rien.
Voilà donc que le monde change. Que le temps de la ré-c(v)olte nouvelle vient. Et pas forcément celle que nous attendions.
Que la moisson n'est peut-être pas totalement à la hauteur ni des « espérances » ni d’ailleurs de l’idée que nous nous en étions fait.
Voilà que réapparaissent, à intervalles régulières, les stigmates de nos erreurs conjuguées. Qui viennent comme se juxtaposer sur l'hôtel de nos craintes, de nos doutes, de nos convictions, alors remises en question.
Voilà que nous nous apercevons que la nature existe, qu'elle est indépendante de nos volontés, la même que celle qui « laissa » tomber sur terre plus de cinquante mille morts, anéantissant la ville de Lisbonne en 1755 et tant d'autres en Charente...; que celle que nous pensions avoir pourtant domptée, en tout cas suffisamment.
Que nenni, elle ne l'est pas encore totalement.
Ne le sera probablement jamais.
Que pour « mieux » parvenir à nous le rappeler, voilà qu'elle se montre cruelle, sauvage, imprévisible et violente à intervalles constantes. L’avions-nous oublié ?
Pourtant, elle est toujours prête à détruire nos murs, nos clochers, nos digues, nos illusions.
Voilà que la nature, mère de toute vie, nous somme de retrouver ce bon sens, cette humilité cette nature que nous avons encore mésestimée ! Que nos actes, que notre oubli de la connaissance de la vie et de la métaphysique en tant que science de la nature, de sa réalité et surtout que notre égoïsme nous ont rattrapés.
Alors on n'entend encore rugir, maudire même ceux qui ne veulent y croire, s'indignant à rebours, fort d'une compassion « bon Marché ». Non pas celle d'un vieil homme « Hessel » mais plutôt de cette indignation réactive, à toute force de volonté, et de faire machine arrière, de réfléchir, de réfuter, voire de condamner. Celle qui ne provoque que la haine et non l'amour compassionnel, la « misère sale » de l’ami Onfray.
Voilà donc que nous assistons impuissant à un nouveau choc des titans. Impuissant, désarmé. L'intrication problématique heurtée de plein fouet à la dame nature. Mais aussi et surtout à l'irresponsabilité souveraine des hommes, à leur méchanceté.
Alors maintenant, tout cela provoque d'autant plus de doutes et de spéculations à ceux qui survivent. A votre serviteur et à bien d’autres, sage et gai. Des autres en effet, l'on ne parle pas, ou si peu, ils sont sacrifiés au nom sacré du dieu « progrès », entité lui aussi irréelle, divinisée, qu'il ne faut profaner pour rien au monde, crime de lèse-majesté.
Alors c'est décidé, l'ONU a tranchée, en attendant que CELA passe, il faut se « bagarrer »...Pardon si sa dérange, mais selon-moi, s’ingérer ! Comme si les autres n’étaient pas capable de « mener à bien » leurs Révolutions, de prendre en main leurs destins ???
Alors, l’homme comme le ferait le scorpion ou le cétacé dit-on, qui, voyant ou imaginant plutôt sa fin proche, son avenir menacé ou ne lui appartenant plus, se tue ! Et du flot d'émotions, provoqué par son action collective s'entend, l'homme doit toujours garder « tête haute, raison froide ».
Alors certains, les puissants en l’occurrence ont décidé, les uns, tyrans, les autres « robins » de l'emporter.
Et au nom du droit de tous, de décider, de trancher encore une fois. La force des armes va parler ; linguistique encore, va opérer, frapper dans le vif, retirer l’abcès. Tant pis pour les dommages, ils ne sont que collatéraux...que le pétrole, lui, continue de couler à flot...
Et si cela se passe mal, comme il ne manquera pas, à coup sûr, de se passer, alors la faute sera assignée à la CRISE, cette saleté, ce caillou dans la chaussure qui empêche de marcher. Cette même organisation, qui devait « nous » sauver, va devoir choisir quels seront les sacrifiés.
La guerre appelant la guerre.
La force de la transgression du bon sens amène une nouvelle fois, sans aucun doute non plus, le chaos.
La nature a son plan, c'est sûr, nous n'en sommes que le jouet. Mais l'homme en tout cas à force de « jouer seul » eh bien justement risque certainement d'en payer le prix. Quand le général est à cheval, le soldat est dans le trou.
Kant seul est heureux, l'homme est sur son chemin, mondialisé. Un seul gouvernement. Une gouvernance, quel gros mot craché sur la démocratie, pourrait-on dire ; en tout cas « ils » le souhaitent semble-t-il…
Le risque « 0 » est un mot, comme ceux de « probable, probabilité, transgression, irresponsabilité, intensif, mondialisation, guerre, nucléaire, atomisé... », ils ont donc un sens, et existent pour nous permettre de nous en méfier !

