Désireux de me changer les idées, m'extirper de mes lectures philosophiques et sociologiques, suivant le conseil d'un ami, j'ai lu dernièrement un roman, dont la lecture m'est apparue beaucoup moins anodine que prévue.
"La Vague", un roman de Todd Strasser.
Je n'ai pas vu ce film, mais l'extrait peut en venir ici compléter la présentation.
Ma réflexion. Quand rien ne vient plus souder une Famille, un Groupe, un Peuple, une Nation que seule quelque intérêt particulier, individuel, alors survient l'impensable.
Si le fait social n'est jamais aussi considérable que lorsqu'il est considéré par l'union des membres constituant une société, quand est-il de la violence symbolique, de l'incapacité que peuvent avoir quelques éléments isolés à se rendre seulement compte, par eux-mêmes, des injustices commises dans cette même société décadente ?
Le totalitarisme des sociétés modernes existe bien, en ce sens, que les individualités ne peuvent parvenir à le décrire par le simple fait social du libéralisme, le règne des meilleurs empêchant tout réveil.
L'égalité humaine n'existant pas, la fraternité laïque encore utopique, seule la liberté trouve grâce aux yeux du système.
Mais qu'est la liberté sans règle pour la servir ? Une idéologie...
Le consumérisme est le nouveau symbole universel du régime totalitaire, et notre réaction à la violence symbolique engendrée ne parvient pas même à faire vasciller le mât des injustices (chômage, travail sans partage, suicide), d'évidence acceptées ou niées par la somme des individualités, formatées en une complaisante ignorance elle-même constamment alimentée.
Les fascismes d'hier ont laissé la place à une indépendance sauvage quasi naturelle, où l'individu ne trouve plus, ni repère moral ou éthique, ni même l'assistance démocratique ; où la loi du marché seule prévaut sur toute considération, ne valorisant l'humain sur d'autre critère que le simple profit.