Je ne sais pas pour vous, mais au delà du seul principe et davantage dans la pratique (praxis), aller voter dimanche 22 avril prochain va relever certainement encore « d’une pure violence »…Pourquoi quelqu’un, aujourd’hui, qui s’intéresse aux philosophies, irait-il bien voter, je nous le demande ? Car sachant que tout ou presque est déjà prévisible soi-disant, écrit car déterminé à l’avance par les experts de tous poils, entériné par l’intelligence déductive comme « nécessaire » pour certains, comme « contingence » pour d’autres et du simple fait en tout cas des forces en puissance réunies contre qui lutter est impossible…à quoi bon ?
Mais la liberté ne réside-t-elle pas, pourtant, dans ce « possible », voire par l’«accident » potentiel, parce que tout peut arriver, encore, et pas seulement parce que c’est déjà arrivé et la conséquence de l’entendement et de ce que l’intelligence nous permet de concevoir comme tel ? mais dans cette existante possibilité, en puissance, également, et qui serait alors encline à tromper l’évidence, par un sursaut de vitalité et celui qui concourt non seulement par le droit (la liberté) mais surtout par le fait (le possible, les possibles, l’accident potentiel bien que parfaitement hypothétique ou même relatif). Car celui-ci, ceux-ci sont bien réels parce qu’il n’est, parce qu’ils ne sont pas encore arrivés, parce qu’il n’existe pas encore, justement, comment le saurions-nous, d’ailleurs...
Victor Hugo ne disait-il pas que "La liberté, c'est : dans la philosophie, la Raison, dans l'Art, l'Inspiration, dans la politique, le Droit"...
La violence, alors, se fait presque « légitime » et si vous voulez mon avis ; et en ce sens justement qu’il faut se battre pour réagir, dans un existentialisme sartrien peut-être, mais peut-être et surtout pour refuser l’évidence de ces « forces » en présence ou en puissance, et de ces déterminismes eux-aussi bien réels…et pour être libre, alors, et faire montre de sa volonté propre (donner un sens à tout ça..), dans sa « pure durée » si je puis vouloir faire parler Bergson ici. En somme, pour la justice et la liberté, contre la « pensée unique » et tout utilitarisme millien et je ne sais quel « plan de la nature » kantien, le « libre-arbitre » cartésien et l’intuition bergsonienne comme volonté particulière, j’irai sûrement faire mon devoir le 22 avril prochain ; et vous ?
Quelques-unes des perles, prises au hasard (hasard ou nécessité ?) de nos pérégrinations sur le "net" :
Pour le moins, un fait télé intéressant, symptômatique...
à méditer...
...ça a le mérite d'être clair et précis...ce qui ne garantit pas et pour autant l'avenir, loin s'en faut !
